le nucléaire, entretien des centrales et déchets

Au cours de sa séance du 13 avril 2023, le conseil communautaire Loches sud Touraine a voté une motion de soutien à l’accueil de réacteurs nucléaires nouvelle génération sur le territoire de la Communauté de communes Chinon Vienne et Loire : A la majorité (3 voix contre), le conseil communautaire décide de soutenir la Communauté de communes Chinon Vienne et Loire qui veut accompagner une nouvelle étape de son histoire énergétique en accueillant des réacteurs nucléaires de nouvelle génération, contribuant ainsi à la stratégie nationale de souveraineté énergétique et de transition écologique.

Suite à cette motion, nous allons nous intéresser à la question des déchets nucléaires et de l’entretien des centrales nucléaires. Plusieurs livres déjà nous renseignent sur ces deux questions cruciales, l’un déjà ancien, les deux autres plus récents. Le site reporterre.net fourmille de renseignements aussi dans ces deux domaines. Dans ce premier article nous vous proposons la présentation des livres.

Premier livre/extrait sur le site de reporterre.net, parole au polytechnicien Bernard Laponche, ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), il participe de près au lancement des premières centrales nucléaires françaises : « J’étais pronucléaire par profession. J’ignorais totalement ce qui concernait les déchets, la radioactivité, je ne m’étais jamais posé la question des risques. On n’en parlait pas. Il y avait des gens qui travaillaient sur ces questions, mais c’était très compartimenté. » À partir de 1970, la CFDT du CEA devient un centre de documentation sur la sécurité nucléaire, les déchets, les conditions de travail au contact de la radioactivité. Elle édite en 1975 un livre qui marque son époque et donne des ailes au mouvement : L’Électro­nucléaire en France.

Deuxième livre/CENT MILLE ANS , C’est l’un de ces petits villages qui n’a jamais eu droit à sa carte postale. Et pourtant… L’endroit fait parler de lui jusqu’au sommet de l’État, la zone est quadrillée, ses 80 habitants surveillés. À Bure, 85 000 mètres cubes de déchets radioactifs doivent être enfouis à 500 mètres sous terre et y passer les cent mille ans à venir. Pour l’État français, l’enjeu est colossal : il en va de la survie de l’industrie nucléaire. De gré ou de force, ce projet titanesque doit aboutir.
Face à ce rouleau compresseur, la Meuse n’était pas censée résister. Les millions d’euros déversés sur le territoire devaient faire taire la contestation. En vain. À mesure que celle-ci s’intensifiait, Bure est devenu le théâtre d’une sidérante répression. Entre clientélisme et autoritarisme, le plus grand projet industriel d’Europe avance au mépris de la démocratie.
C’est ce que révèle l’enquête implacable des journalistes Pierre Bonneau et Gaspard d’Allens mise en scène par Cécile Guillard.

Troisième livre/ LA CENTRALE , Ce sont les ouvriers de l’invisible. Ils se glissent au cœur des centrales nucléaires, vivant au rythme des embauches saisonnières et des trois-huit quotidiens, faisant le sale boulot pour de maigres salaires, côtoyant en permanence le risque et la précarité. Ils sont plusieurs milliers à sillonner la France ou les pays limitrophes en quête d’un nouveau contrat : peuple nomade que soudent les inquiétudes, le goût de la marge et la mise en commun des repas et des frais de logement. Une seule obsession : « la gestion de la dose », comprendre « vingt millisieverts », la quantité maximale de radiations supportable par homme et par an. Élisabeth FILHOL, née le 1er mai 1965 à Mende en Lozère. Études de gestion à l’université Paris-Dauphine. Expérience professionnelle en milieu industriel : audit, gestion de trésorerie, analyse financière et conseil auprès des comités d’entreprise. Vit aujourd’hui à Angers.